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Climat CANCUN : Via Campesina – Déclaration de Cancún (FR + EN)
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Climat CANCUN : Via Campesina – Déclaration de Cancún (FR + EN)

zondag 19 december 2010 02:00
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La Vía Campesina — Déclaration de Cancún
Mieux vaut aucun accord qu’un mauvais accord:
Les milliers de solutions se trouvent entre les mains des peuples

Forum mondial pour la Vie et la Justice sociale et environnementale (du 4 au 10 décembre 2010)
(Photos, vidéos, nouvelles sur www.viacampesina.org)

Nous, membres de La Via Campesina de plus de 30 pays du monde entier, nous sommes unis dans nos milliers de luttes à Cancún pour exiger de la part du Sommet sur le Changement climatique (COP 16), la justice environnementale et le respect de notre Mère Terre, tout en dénonçant les essais ambitieux des gouvernements, en particulier de ceux du Nord, de commercialiser tous les éléments essentiels à la vie au bénéfice des transnationales et en faisant connaître les milles solutions visant à refroidir la planète et à freiner la dévastation environnementale qui aujourd’hui menace très sérieusement l’humanité.

Dans le principal espace de mobilisation, le Forum alternatif mondial pour la Vie, la Justice sociale et environnementale, nous avons organisé des ateliers, des assemblées, des réunions avec nos alliés et une action globale que nous avons dénommée « Mille Cancúns ». Cette action a eu une répercussion sur toute la planète et jusqu’aux salles même du Moon Palace de la COP 16.
Le 7 décembre, notre lutte s’est exprimée lors d’une marche de milliers de membres de La Via Campesina accompagnés du peuple Maya de la péninsule mexicaine et de milliers d’alliés appartenant à des organisations nationales et internationales.

La mobilisation vers Cancún avait démarré le 28 novembre avec trois caravanes qui partirent de San Luis Potosí, Guadalajara et Acapulco, pour parcourir les territoires les plus symboliques de la dévastation environnementale et faire connaître les autres résistances et luttes des communautés affectées. L’effort mené par les caravanes l’a été grâce au travail conjoint de l’Assemblée nationale des Victimes environnementales, du Mouvement de Libération national, du Syndicat mexicain des Electriciens et des centaines de communautés et de personnes qui ont ouvert la porte de leur générosité et de leur solidarité.
Le 30 novembre, les caravanes arrivèrent à la capitale Mexico, où nous avons organisé un Forum international et une marche en compagnie de milliers de personnes et de centaines d’organisations qui luttent également pour la justice sociale et environnementale.
Lors de notre trajet vers Cancún, d’autres caravanes, l’une de Chiapas, les autres d’Oaxaca et du Guatemala, après de longues heures de voyage, se sont jointes à nous à Merida pour une cérémonie à Chichen Itza et arriver finalement à Cancún le 3 décembre où nous avons installé notre campement pour la Vie, la Justice sociale et environnementale. Le lendemain, 4 décembre, nous avons ouvert notre forum et débuté ainsi notre lutte à Cancún même.

Pourquoi sommes-nous venus à Cancún?

Les modèles actuels de consommation, de production et de commercialisation ont entraîné la destruction de l’environnement. Les peuples autochtones, les paysans et les paysannes en sont les principales victimes. Nous nous sommes mobilisés vers Cancún et à Cancún pour dire aux peuples du monde que nous avons besoin d’un changement de paradigme de développement et d’économie.
Il nous faut transcender la pensée anthropocentrique. Il faut réactiver la cosmovision de nos peuples fondée sur la conception holistique de la relation avec le cosmos, la mère terre, l’air, l’eau et tous les êtres vivants. L’être humain n’est pas le maître de la nature, il n’est qu’une partie de tout ce qui est vivant.

Du fait de cette nécessité de régénérer le système, le climat, la mère terre, nous dénonçons :

1. Que les gouvernements continuent à être indifférents au réchauffement de la planète et au lieu de débattre des changements de politiques nécessaires au refroidissement, ils spéculent et discutent affaires avec la nouvelle économie verte et la privatisation des biens communs.

2. Les Solutions fausses et dangereuses que le système capitaliste néolibéral met en place comme l’initiative REDD+ (Réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation); le MDP (Mécanisme de Développement propre) ; la géo-ingénierie ; la commercialisation des biens naturels ; l’achat de permis pour polluer ou les crédits carbone avec la promesse de ne pas couper les arbres et les plantations dans le Sud.

3. Le fait d’imposer une agriculture industrielle par le biais de l’utilisation de produits OGMs et de l’accaparement des terres, portant atteinte ainsi à la Souveraineté alimentaire.

4. L’énergie nucléaire, très dangereuse et en aucun cas une vraie solution.

5. La Banque mondiale, le Fonds monétaire International, l’Organisation mondiale du Commerce qui facilitent l’intervention des grandes transnationales dans nos pays.

6. Les impacts occasionnés par les traités de libre échange avec les pays du Nord et l’Union européenne, qui ne sont rien d’autre que des accords commerciaux ouvrant encore plus les portes de nos pays aux transnationales pour qu’elles mettent la main sur nos biens naturels.

7. L’exclusion des paysans et des peuples autochtones des discussions sur les thèmes qui sont essentiels pour la vie humaine et notre terre nourricière.

8. L’expulsion de nos camaradas de l’espace officiel de la COP 16 pour être opposés aux points de vue des gouvernements qui proposent un système prédateur menant à l’extermination de la mère terre et de l’humanité.

Nous ne sommes pas d’accord avec la simple idée “d’atténuer” ou “de nous adapter” au changement climatique.
Nous avons besoin d’une justice sociale, écologique et climatique, c’est pourquoi nous exigeons:

1. De reprendre les principes des accords de Cochabamba du 22 avril 2010 comme étant un processus qui nous conduit réellement à une véritable réduction des émissions de gaz à effet de serre et permet d’obtenir la justice sociale et environnementale.

2. La Souveraineté alimentaire sur la base d’une agriculture paysanne durable et agro-écologique car la crise alimentaire et la crise climatique sont une seule et même chose, les deux étant dues au système capitaliste.

3. La nécessité de modifier les styles de vie et les relations destructive avec notre environnement. Il faut retrouver la cosmovision de nos peuples natifs, fondée sur le principe holistique de la relation avec le cosmos, la mère terre, l’air, l’eau et tous les êtres vivants.

La Via Campesina en tant qu’organisation représentant des millions de familles de paysans dans le monde préoccupées par la récupération de l’équilibre climatique appelle à:

1. Assumer notre responsabilité collective avec la mère terre, en modifiant les modèles de développement des structures économiques et en supprimant les transnationales.

2. Reconnaître l’action de gouvernements comme celui de la Bolivie, de Tuvalu et de quelques autres qui ont eu le courage de résister aux exigences des gouvernements du Nord et des transnationales et nous lançons un appel à d’autres gouvernements pour qu’ils se joignent à la résistance des peuples face à la crise climatique.

3. Signer des accords contraignants pour que tous ceux qui polluent l’environnement soient tenus pour responsables des catastrophes et des délits commis à l’encontre de la Nature. Rendre également obligatoire la réduction des émissions de gaz à effet de serre à la source. Le pollueur doit arrêter de polluer.
4. Alerter les mouvements sociaux du monde sur ce qui se passe au niveau de la planète pour la défense de la vie, de la mère terre, parce que nous défendons ce qui sera le modèle pour les futures générations.

5. L’action et à la mobilisation sociale des organisations urbaines et paysannes, à l’innovation, à la récupération des formes ancestrales de vie, à nous unir dans une grande lutte pour sauver notre mère terre qui est notre maison à tous et à toutes contre le grand capital et les mauvais gouvernants. Il s’agit de notre responsabilité historique.

6. Elaborer des politiques de protection de la biodiversité, de souveraineté alimentaire, de gestion de l’eau, fondées sur les expériences et la participation des communautés.

7. Lancer une consultation mondiale auprès des peuples afin de décider des politiques et des actions globales en vue de résoudre la crise climatique.

Dès aujourd’hui, nous lançons un appel à l’humanité afin qu’elle agisse immédiatement pour la reconstruction de la vie de toute la nature nourricière, en appliquant le principe du “cosmovivre”.
C’est pourquoi, des quatre coins de la planète nous nous sommes levés pour proclamer haut et fort: Arrêtons les dommages causés à notre Terre Mère! Arrêtons la destruction de la planète! Arrêtons les expulsions des nos territoires! Arrêtons la mort frappant les fils et les filles de la Mère Terre! Arrêtons la criminalisationde nos luttes!

Non à l’accord de Copenhague. Oui, aux principes de Cochabamba.

NON à la Redd! OUI à Cochabamba !
LA TERRE NE SE VEND PAS, ELLE SE RECUPÈRE ET ELLE SE DÉFEND!

GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L’ESPÉRANCE!

Délégation de la Via Campesina à Cancún, 9 décembre 2010

Xavier Delwarte / FUGEA asbl
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Via Campesina Declaration in Cancún: The people hold thousands of solutions in their hands
Friday, 10 December 2010 12:39
Global Forum for Life, Environmental and Social Justice (December 4-10, 2010)
No agreement is better than a bad agreement
Members of La Vía Campesina from more than thirty countries from all over the world united our thousands of struggles in Cancun to demand environmental and social justice, and respect for Mother Earth at the UN Conference on Climate Change (COP 16). We joined together to denounce the attempts of governments, mainly from the North, to commercialize the essential elements of life in benefit of transnational corporations and to publicize the thousands of grassroots solutions to cool the planet and stop the environmental devastation that seriously threatens humanity today.
Working mostly out of our base at the Alternative Global Forum for Life, Environmental and Social Justice, we held workshops, assemblies, and meetings with allies. On December 7 we staged a global action that we called “Thousands of Cancuns”. The events this day had an impact across the planet and even into the halls of the Moon Palace where delegates to the COP 16 meet. Actions included a march of thousands of members of La Via Campesina accompanied by indigenous Mayans from the Mexican peninsula of Yucatan and our allies from national and international organizations.
Mobilization to Cancun began November 28 with three caravans that left from San Luis Potosi, Guadalajara and Acapulco and traveled through places that exemplify environmental destruction, as well as local resistance of affected communities. The organization of the caravans was carried out along with the National Assembly of Environmentally Affected Peoples, the Movement for National Liberation, the Mexican Electricians Union (SME) and the hundreds of villages and people who opened their doors with generosity and solidarity. On November 30 the caravans arrived in Mexico City, where we held an International Forum and march accompanied by thousands of people and hundreds of organizations that also struggle for environmental and social justice.
On our journey to Cancun, other caravans—one from Chiapas, one from Oaxaca and one from Guatemala—joined us after many hours of traveling. We met up in Merida to hold a ceremony at Chichen Itza and finally arrived in Cancun on December 3 to set up our camp for Life and Environmental and Social Justice. The next day, Dec. 4, we inaugurated our Forum and began activities in Cancun.

Why did we go to Cancun?
Current models of consumption, production and trade have caused massive environmental destruction. Indigenous peoples and peasant farmers, men and women, are the main victims. So our mobilization to Cancun, and in Cancun, sought to tell the world that we need a change in economic and development paradigms.
We must go beyond the anthropocentric model. We must rebuild the cosmovision of our peoples, based on a holistic view of the relationship between the cosmos, Mother Earth, the air, the water and all living beings. Human beings do not own nature, but rather form part of all that lives.

Given the urgency to reconceive the system, the climate and the earth, we denounce:
That governments remain indifferent to global warming and instead of debating the policy changes necessary for cooling the planet, they are debating speculative financial schemes, new “green” economies and the privatization of the commons.
False and dangerous solutions that the neoliberal system implements like the REDD+ initiative (Reduction of Emissions for Deforestation and Forest Degradation), the CDM (Clean Development Mechanisms), and geoengineering. These promote the commercialization of natural resources, and the purchase of permits to pollute, or “carbon credits”, with the promise of not cutting down forests and plantations of the South.
The imposition of industrial agriculture through the implementation of genetically modified products and landgrabs that go against food sovereignty.
Nuclear energy, which is very dangerous and in no way a real solution.
The efforts of the World Bank, the International Monetary Fund and the World Trade Organization to facilitate the entry of huge transnational corporations in our countries.
The impacts of Free Trade Agreements with the United States and the European Union– trade and investment treaties that open the doors of our countries to transnational companies to take control of our natural resources.
The exclusion of peasant and indigenous peoples in discussions on key issues that affect human life and the Mother Earth.
The expulsion of members of our organizations from the official talks of the COP 16 due to their opposition to government proposals that promote a system of depredation that threatens to exterminate the Mother Earth and humanity.
We do not agree with the simple idea of “mitigating” or “adapting” to climate change. We need social, ecological and climate justice, so we demand:
Incorporation of the principles of the Cochabamba Accords of April 22, 2010 as a process that leads to real reduction in the emission of greenhouse gases and achieves social and environmental justice.
Food sovereignty based on sustainable and agroecological peasant agriculture, given that the food crisis and the climate crisis are the same and both are consequences of the capitalist system.
Changes in life-styles and destructive relations with the environment.
La Vía Campesina, as an organization that represents millions and millions of small farmer families in the world, is concerned about the need to recover climatic equilibrium.

Therefore we call for:

Assuming collective responsibility for Mother Earth, changing patterns of development and economic structures, and breaking down the power of transnational companies
Recognizing governments like Bolivia, Tuvalu and others that have had the courage to resist the imposition of governments of the North and transnational corporations. We call on other governments to join the people’s resistance against climate crisis.
Reaching binding agreements that force all those who pollute the environment to be accountable for the disasters they cause and the crimes they have committed against mother nature. Likewise, require a reduction of carbon gases at the source–polluters should stop polluting.
Alert the social movements of the world about what is happening on the planet to defend life and Mother Earth, because we are defining the model for future generations.
Grassroots action and mobilization of urban and peasant farm organizations, innovation and the recuperation of ancestral ways of life to save our Mother Earth from attacks by big capital and bad governments. This is our historic responsibility.
Policies to protect biodiversity, food sovereignty, water management and administration based on experience and the full participation of the communities themselves.
A worldwide consultation with people to decide the policies and global actions needed to defend against climate crisis.
Today, right now, we call on humanity to act immediately to rebuild the life of all of nature, applying the concept of “life in balance.”
This is why, from the four corners of the planet, we stand up to say:
No more harm to our Mother Earth! No more destruction of the planet! No more evictions from our territories! No more murder of the sons and daughters of the Mother Earth! No more criminalization of our struggles!
No to the Copenhagen agreement. Yes to the principles of Cochabamba.
¡REDD NO! ¡Cochabamba SI!
The earth is not for sale, it must be recovered and defended!
GLOBALIZE THE STRUGGLE, GLOBALIZE HOPE
Delegation of Vía Campesina a Cancún, Dec. 9, 2010

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