Joseph Kabila prépare un coup de force
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Les Congolais sous tension, HRW fait état de 18 morts ce week-end et lundi
* RESULTAT DES ELECTIONS
L’UDPS appelle la Ceni à respecter la volonté du souverain primaire
Déclaration du 1er décembre 2011 de l’UDPS
Congo-Kinshasa : Et voici les résultats partiels de l’élection présidentielle…
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Tshisekedi Président : Matonge-Bruxelles déjà en fête
* TRUCAGE DES ELECTIONS
“de nombreuses irrégularités, parfois graves” dans 79 % des endroits
Renosec, Roc, Cafco et CNJ confirment la circulation de bulletins parallèles
Graves accusations contre la CENI
5 tonnes de matériel électoral reçu à Lubumbashi après la fermeture des bureaux de vote, la Ceni rassure
Présidentielle et législatives en RDC: Londres exige une enquête rapide sur les irrégularités dénoncées
Après l’élection, la suspicion et les dangers
Mis en ligne le 02/12/2011
Conformément à nos informations, les missions d’observation relèvent des irrégularités. La Belgique appelle au “respect des résultats”.
La République démocratique du Congo commence une très longue attente de six jours avant la proclamation des résultats des élections présidentielles. Officiellement, on ne saura que le 6 décembre qui de Joseph Kabila, le “sortant” ou d’Etienne Tshisekedi, son principal rival de l’opposition, sera déclaré vainqueur de la présidentielle. Pour les 500 députés, il faut attendre jusqu’au 13 janvier.
Les deux camps croisent les accusations, montrent leurs muscles et leur détermination. “Bien sûr que je vais gagner”, tonne l’impassible septuagénaire et éternel opposant Tshisekedi, le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), vigoureusement “neutralisé” deux fois par la police au dernier jour de la campagne et le jour du vote. De l’autre côté, le silencieux Kabila, installé en 2001 et élu en 2006, fait donner ses lieutenants. “Nous sommes en train de vivre la dernière étape du schéma insurrectionnel de l’UDPS”, déclarait mercredi à l’AFP le secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku. Avec cet avertissement sans frais : “Quiconque commettra une infraction, fût-ce Etienne Tshisekedi, devra subir la rigueur de la loi”. Visiblement très inquiète de ces deux trains qui foncent l’un vers l’autre à toute vapeur, la communauté internationale en est réduite à multiplier les appels au calme, et surtout au respect du verdict des urnes.
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) a relevé jeudi des irrégularités, mais attend pour tirer des conclusions. La MOE-UE, qui a noté “une forte mobilisation de l’électorat dans un processus insuffisamment maîtrisé”, ne rendra ses conclusions définitives qu’après le 6 décembre, a déclaré la chef de mission, l’eurodéputée bulgare Mariya Nedelcheva. Les 147 observateurs européens ont relevé “de nombreuses irrégularités, parfois graves” dans 79 % des endroits où ils se sont rendus.
Outre l’ouverture tardive de bureaux de vote ou le manque de matériel sensible (comme les buletins de vote), la MOE-UE a relevé l’interception de bulletins pré-marqués (dans trois provinces), le secret du vote non garanti (une province), des urnes non scellées (trois), le vote de mineurs (deux), l’intervention de personnes non autorisées (deux), les personnes assistant plusieurs électeurs (cinq), l’encre prouvant que l’électeur a déjà voté quasiment jamais vérifiée à l’entrée du bureau (quatre).
La MOE a critiqué l’affichage hors délai légal des listes électorales et enregistré “163 incidents” lors de la campagne, dont certains liés à des violations des droits humains.
Les candidats à la présidentielle n’ont pas bénéficié du même temps d’antenne à la télévision nationale, le président sortant Joseph Kabila ayant été très nettement favorisé (86 %), loin devant les opposants Léon Kengo wa Dondo (8 %), Vital Kamarhe (3 %), et le principal rival de Kabila, Etienne Tshisekedi (1 %), selon Mme Nedelcheva.
L’indépendance de la Cour suprême de justice, qui traite le contentieux électoral, est “remise en question” après la nomination en pleine campagne par le président Kabila de 18 nouveaux magistrats.
La mission s’inquiète aussi de la nouvelle procédure pour le traitement du contentieux, à huis clos et non plus en séance publique, après la révision de la loi électorale adoptée en août, et qui a notamment validé le système du tour unique, fortement contesté.
Pour leur part, les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Steven Vanackere et Olivier Chastel, ont appelé tous les candidats à “accepter le verdict des électeurs congolais” et à “contribuer à un climat apaisé dans le pays” à l’approche de la publication des résultats. MM. Vanackere et Chastel ont salué la tenue, “sans report ni découplage”, de ces scrutins, tout en déplorant les incidents violents qui ont eu lieu le jour du scrutin. (d’après Belga et AFP)
Bron : Africa news
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