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Face à l’autre visage de Marrakesh

Face à l’autre visage de Marrakesh

maandag 21 februari 2011 23:20
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Faca à l’autre visage de Marrakesh
            .. La rue elle est à nous (K.A)

(audio 1)

Il est dix heures à la Place Jamaa El Fna, à première vue c’est un jour
comme un autre. Le jeu de l’arnaque entre les Marrakchis et les
touristes détermine l’ambiance. Je bois un jus de fruits frais à un des
nombreux étalages du marché, c’est le 20 septembre.

Je me promène un peu dans la ville, jusqu’ à ce que le son des slogans attire mon attention. Je m’approche des manifestants qui portent des bannières et des drapeaux, un de Che Guevara, mais aussi de nombreux drapeaux Marocains. Un homme qui marchait à mes côtés remarque ma surprise à la vue des drapeaux Marocains. Il me rassure qu’ils représentent le peuple Maghrébin avec ses revendications et non le gouvernement Marocain.

(audio 2)

Intégration politique du peuple Amazigh

La manifestation continue dans la direction de la Place Jamaa El Fna.
Lors de notre arrivée sur la place, je parle avec un groupe des jeunes
Berbères, portants le drapeau Amazigh. Ils n’exigent pas seulement un droit élémentaire à l’éducation et à la santée mais aussi une
intégration politique des Amazighs, ils réclament une vraie représentation.

(audio 3)

Une convergence de revendications

Quand un groupe de jeunes se dirige vers le bureau de la police
touristique, un viel homme bouge alors sa tête en signe de
désapprobation. Il m’explique qu’il est important que la manifestation
se déroule de “manière civilisée” et me parle du programme de la Marche Verte. Entre-temps, des manisfestants essayent de diriger la masse des gens dans une autre direction.

(audio 4)

Au moins 6000 personnes et des centaines des mobylettes sont venues
manifester et exprimer leurs revendications. De temps en temps, il y a
des arrêts pour faire la prière ou pour crier haut et fort devant des
bureaux des bâtiments officiels. Une femme me raconte qu’elle et ses
amies se sont mobilisées à la suite des appels sur Facebook. Je me
rappele alors que quand je me promenais dans le Souk deux jours
auparavant, il y avait une distribution de tracts en arabe. En quelques
secondes, tous avaient été distribués. Impossible de savoir qui était à
l’origine de cet appel.

(Audio 5)

Quand la manifestation s’est approchée de Guélliz, l’ambiance s’est
echauffée. C’est là que se trouvent les sièges des compagnies, des
principales administrations, des agences de voyages et des commerces de luxe ou les Marrakchis les plus fortunés aiment se promener et prendre leurs petits cafés. Les vitrines du Mc Donald, des magasins Zara, Mango ne font pas long feux. La police charge une première fois. Les gens commencent à courir. Je ne me sens pas tout à fait à l’aise avec ces centaines de mobylettes qui roulent partout dans ce chaos.

La manifestation se regroupe et continue son chemin dans une autre
direction. Mais à une station service, les vitres d’un taxi sont
cassées. De nombreuses personnes expriment qu’elles ne sont pas
d’accord. “Il faut manifester de façon civilisée et ne pas tout
détruire” crie quelqu’un. Une autre a peur qu’avec ces destructions, ça
va être plus facile pour ceux qui sont opposés à leurs revendications,
de criminaliser la manifestation entière. A nouveau, la police charge à
plusieurs reprises. Je fais une pause pour aller boire un café dans un
des établissements encore ouverts de l’autre côté de Guélliz. Lentement, la circulation reprend à nouveau.

-Quelques heures plus tard-

Des émeutes dans tous les quartiers: vitres cassées, voitures brulées

Je me dirige vers un quartier populaire de Marrakesh, en direction de
l’autoroute de Fez. Je vois des jeunes qui jetent des pières. J’entends
la police qui arrive. Une voiture flambe, je me mets a courir.

De retour à Guélliz, un spectable des vitrines brisées et de verre jonchant les rues s’offre à mes yeux. Des companies de sécurité et des chiens de garde protègent les commerces. Partout où je me déplace, j’observe les séquelles des événements de la veille.

Paradis des casse-croûtes à la viande halal.

A la medina, je m’aventure dans la rue principale menant à la place
Jamaa El Fna. J’y trouve un snack-bar avec les volets semi-ouverts. Avec tous ces événements, on en oublie presque de manger. Je peux y entrer, mais quelques minutes plus tard, je m’y retrouve coincée. Les volets ferment subitement. Une femme qui a pris un grand bâton devient
hystérique. La lumière s’éteind. Dans la rue, une centaine de jeunes
avec des bâtons dans les mains sont en train de courir, avec la police a
leur trousse. Ils détruisent banques et agences. Quarante minutes de
va-et-vient dans toutes les directions. Retranchée dans le Paradis des
casse-croûtes à la viande halal, je me mets a rêver d’une simple
bissara.

Un autre visage
Le matin suivant, sur la place Jamaa El fna, ce n’est pas tout à fait
un jour comme un autre. La place ne bouge plus d’habitude. Je suis de
nouveau là à prendre mon jus de fruit, avec d’un côté la police, et de
l’autre l’armée.

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